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Archipelagos del Rosario y del San Bernardo.

Depuis Carthagène, en Colombie, deux archipels agréementent la route vers les San Blas, au Panama. Et vu qu’on a du temps d’ici l’arrivée des grand-parents qui nous rejoindrons le 25 à Carti, on s’autorise de courtes escales. Sur l’île de Bajù, Encienago de Cholon, nous faisons une plage très agréable, car ombragée, en bordure de lagune, à peine dérangés par les locaux qui défrichent le fin cordon dunaire qui constitue l’unique protection à l’éco-système qui les fait vivre. Au Rosario, nous arrivons peut-être un peu tard. Les riches maisons qui encapsulent les îlots privés sont en ruines, l’aquarium à cheval sur la barrière de corail est en piteux état. Le charme a depuis longtemps déserté les lieux. Nous passons notre chemin après une nuit mouvementée, à la bouée dans une passe courante. Au San Bernardo en revanche, nous sommes accueillis par une jolie bonite puis longeons la magnifique côte sud de Tintipan. Nous prenons une bouée pour ne pas abimer le jardin de corail, plongeons et visitons. Les villageois se sont regroupés sur un îlot artificiel à l’écart de la grande île perçée de chenaux que nous nous faisons un plaisir de parcourir en annexe, mais qui draine surtout une quantitée folle de moustiques et donc de maladies. Comme sur un radeau, à 30 centimètres au dessus de l’eau, les habitants de l’Isolote vivent au rythme de la marée qui inonde régulièrement les étroites ruelles. A 800 sur un îlot minuscule, ils battent le record mondial de densité de population, semble-t-il. L’eau vient du continent, l’électricité est bruyament produite par un impressionant Kuniz, 5 heures par jour. Les poubelles sont retirées de loin en loin à grands frais, vers le continent. Et a midi au menu, c'est tortue ! Quelques familles se sont installées un peu en retrait, sur des bouts de barrière surélevés de quelques conches, dans de magnifiques demeurent à deux étages : une plateforme de vie ombragée en bas, en rez de lagon, surmontée d’un espace de couchage fermé et parfois vaste. Nous mouillons en bordure de la plage de Mucura pour nous y baigner et rencontrons le jeune Michaël, 2 ans, qui a une pêche d’enfer. Au petit matin, nous zigzaguons aux ordres de nos deux vigies de proues, pour nous extirper des patates de la barrière et faire route vers le pays des Kunas ; unique éthnie de la mer des Caraïbes à avoir réussi à préserver son identité et son indépendance, tout un programme !