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Archives d’un auteur

Grand Canyon National Park.

D'une montagne géante à l'autre et d'une balade géante à l'autre, nous explorons le pays des wapitis. La faune et la flore d'une incroyable diversité ne cessent de surprendre la famille. Nous y avons vu au moins une vingtaine d'elk (grand cerf), de mule deer (cerf), d'oiseaux rouges et d'oiseaux bleus, notamment un Red tailed-Hawk (aigle à queue rouge). Nous n'avons malheureusement pas de photos de celui-ci, par contre nous en avons une du Condor de Californie ! Nous découvrons aussi l'art et l'habitat des indiens Navaro qui ont peint de multiples pictogrammes géométriques. Les enfants ont commencé une collection de minéraux glanés en descendant vers la rivière Colorado qui a creusé les couches géologique au delà du temps des dinosaures en passant par les couches de limestone, de cuivre, d'améthystes,d'agates et d'argonite. Eliott, le plus attentif de tous, déniche un Rattle Snake (serpent, prononciation de Rattle = "ratel") au cours de la longue balade de 1500 m de dénivelé qui nous mène jusqu'à la rivière Colorado et pendant laquelle nous dormons à l'Indian Garden Campground. Une balade très dure d'ailleurs, les muscles des jambes fatiguent au fur et à mesure que les couches de roche créées par des milliards et des milliards d'années de sédimentation changent de couleur. Keliane obtient son deuxième badge de junior ranger et les 2 garçons leur huitième.

Mon second marlin !

En pleine navigation, en plein tarot, le fil se dévide brusquement. Sans attendre, je bondis sur ma canne, au loin saute un marlin en dehors des flots. Il déroule le fil de la bobine à une vitesse ahurissante. Soudain, il plonge vers les fonds marins et je profite de sa remontée spectaculaire pour récupérer le mou du fil. A coté de moi, grand-père en chausson (aux Caraïbes) insiste pour prendre la manœuvre du moulinet accompagné de Mamie, elle même suivie de près par son indéboulonnable appareil photo. A chaque instant je crains la casse. Le poisson monte et descend sans cesse. A chaque plongée, il ne me reste plus que quelques centimètres de fil : à cet instant, il sonde à plus de 300 mètres sous l’eau. A un moment donné, le frein du moulinet devient brûlant. Je crie : « de l’eau ! de l’eau !» pour le refroidir. Mais ce n’est pas très clair et maman commence par me servir un verre d’eau avant de me passer la bouteille que je vide sur mon instrument. Je n’en peux plus mais l’énorme monstre commence à fatiguer lui aussi. Je le remonte finalement au bout d’une heure et demie de lutte acharnée, épuisé mais ravi de constater qu’il mesure 2,5m pour 65Kg ! C’est mon plus beau poisson, pêché par mon plus beau poulpe, celui qui jadis pêcha mon premier espadon !