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Guatemala

El Chal : l’extrême opposé.

Sur la route du retour, nous nous arrêtons à El Chal sur les conseils d'un antédiluvien Lonely Planète pourtant estampillé 2012, sans savoir tomber sur un exact opposé. À égale distance de la frontière mexicaine que son homologue Mayapan, le site attend depuis longtemps les autorisations nécessaires à son exploration. Enfouis dans la jungle, nous découvrons quelques tumulus entourant une vaste place au centre de laquelle trône une stèle gravée, immense mais ravinée par la pluie. Du haut du temple principal, qu'il nous appartient d'imaginer, la jolie vue sur la campagne alentour est depuis longtemps bouchée par la canope. Mayapan, petit mais dense, riche en gravure, en stèle, en peinture et largement restauré avec un incroyable précision du détail et de l'histoire, est loin. Nous sommes ici sur un site intact, "original" dit le garde champêtre qui a vite enfilé une chemise estampillée avant de nous rejoindre avec son registre sous le bras. "Original", tel que le découvrirent les premiers archéologues qui, au milieu du XIXeme siècle, vinrent ici fouiller et mettre à jour les ruines du défunt empire maya.

Tikal : just perfect.

Ce coup-ci, les mayas ont fait les choses en grand, en massif... Une tendance générale qui s'exprime ici dans la verticalité. Avec le jeune équipage de Roxana, nous sommes à pied d'œuvre dès le lever du soleil, prêt pour affronter les 10km de sentier qui vont nous conduire de temples en pyramides, de stèles en hôtels de sacrifice, de Gran Plaza en place de pelote. Un peu comme dans le Chiapas, à Palenque, nous nous baladons dans la forêt tropicale humide. Nous avons la chance d'observer des singes hurleurs et araignées, des paons royaux, des agoutis, plusieurs oiseaux magnifiques et pour la première fois : des toucans, dont certains royaux, ainsi qu'un groupe de pizotes, animal inconnu de nous jusqu'ici. Les enfants sont ravis, les grands aussi.
Au terme d'une journée de randonnée tranquille et d'escalades musclées des raides pyramides, nous regagnons l'hôtel en bord de lac pour quelques plongeons rafraichissants ainsi qu'un Cuba Libre relaxant.

Jour de rentrée.

Pas de Cned aujourd'hui, mais récupération et rangement. De toutes les façons, nous n'avons pas reçus les cours. Le rectorat bloque toujours notre autorisation nécessaire à une scolarisation "normale". Nous devrons composer dans un premier temps avec les cours en ligne, fort bien fait d'ailleurs. Kafka n'a rien inventé.

Le tour du Guatemala côte ouest : et si c’était à refaire ?

Nous irions sans hésiter visiter : l'antique citée d'Antigua, le village de San Pedro au bord du lac Atitlan, San Francisco en Alto au lever du jour quand les rues noyées dans le brouillard cachent leurs vendeurs de fruits, de viande ou de vêtements de contrefaçons, Momostenango pour la balade dans la montagne que cela implique, Zunil rien que pour le lodge. Nous logerions à nouveau aux Cumbres à Zunil, au San Pedro a Antigua, au Capri juste à côté de la gare de bus Litegua de Guatemala City, mais surement pas à la Casa Argentina de Quetzaltenango. Nous mangerions à nouveau en face de l'hotel Capri, chez la mama nicaraguaienne. Au Cumbres aussi, mais pour le reste nous débusquerions une gargotte au milieu du marché aussi souvent que possible. Nous gravirions à nouveau les volcans San Pedro pour la vue, Santiaguito pour le spectacle et Pacaya pour les chamallows. Nous dévalerions à nouveau les tyroliennes de la Finca Vuelo Extremo. Nous consacrerions peut-être une journée à nous amuser dans un parc d'attraction local sûrement très bien. Nous visiterions une plantation de café lors de la récolte, mais nous serions alors entre novembre et février. En revanche nous n'irions pas au bord du Pacifique préférant consacrer plus de temps aux hautes terres et notamment, nous irions à Todos Santos. Nous ne visiterions pas non plus le Paseo de los Museos, sans aucun interêt, à Antigua. Pour finir, nous n'irions pas visiter les musées de la capitale, pourtant très attractifs, un lundi... Jour de fermeture !

Pacaya : la sortie groupée.

Désormais à pied, nous avons réservé des places dans un taxi collectif pour aller gravir le volcan Pacaya non loin d'Antigua. 6h, nous embarquons dans un shuttle avec un couple de canadien, trois mexicains et une famille guatémaltèque. 6h04, Keliane inonde, lors d'un changement de couche express mais mouvementé(merci les rues pavées), la banquette arrière du mini-van. Dans l'agitation, nous perdons une de ses chaussette, c'est ballot pour randonner par moins de 15°. C'est un premier change loupé mais ce n'est qu'un commencement. A mi-parcours, lors d'un discours complet mais longuet du guide José, elle fera à nouveau abondamment sur la jambe de son papa adoré mais, du coup, mouillé! 7h30, point de pleurs ni de cris, fini les trop tôt ou trop tard, trop chaud ou trop froid, trop haut(le volcan) ou trop bas(le départ), trop faim ou trop mal au ventre. Place à la montée laborieuse, silencieuse, en tête de groupe mais sans le distancer... Nos grands sont comme transformés par la présence étrangère : le groupe. 9h30, nous sommes au sommet de notre ascension. Au milieu d'une coulée, le chemin est barré pour raison de sécurité. José le guide sort de son sac quelques chamallows à faire griller sur la lave à nos pieds. Le paysage est lunaire, il n'y a que lave et fumerolles à la ronde. Les chamallows sont excellents. 10h30, de Mamie et Keli', qui l'emportera ? À la montée, les deux avaient capitulées à la descente rien n'est joué... Le match est serré mais Keli', en grande princesse qu'elle est, laisse sont aînée la distancer à quelques mètres de l'arrivée, lors d'un dernier arrêt "découverte de la flore". Car les volcans, la lave, les paysages incroyables et les chamallows grillés, la choupinette, elle s'en moque. Ce qui l'intéresse elle, c'est les chiens(en nombre), les chevaux(qui nous accompagnent pour essayer de nous vendre un service de taxi pour monter) et les fleurs... Ah, les fleurs !

Antigua : la fin d’un monde.

Débarqués à Saint-Domingue, les découvreurs du nouveau monde ont bientôt colonisé Cuba, le Mexique, l'Amérique Centrale puis l'Amérique du Sud... Et c'est à Antigua Guatemala qu'ils avaient établi le commandement général de ce vaste pillage, de ce carnage culturel. Plusieurs siècles et quelques séismes plus tard, la ville nous apparaît bien plus propre et policée que par le passé. Caméras de surveillance et QG vigilant, policiers armés et connectés à chaque angle de rue, commando d'intervention dépêché au moindre écart de conduite. L'ex-capitale n'a plus grand chose de Guatémaltèque, sauf peut-être les mayas, laissés pour compte dans leur propre pays. Ils sont ici réduits à commercer sous le poncho quelques articles artisanaux, à des prix incroyablement bas, pour échapper aux salaires illégaux qu'on leur offre dans les plantations de sucre ou de café alentours. Bien évidemment, le Quetzal national n'a plus cours ici, le dollars est roi. Lors des nombreux tremblements de terre les églises se sont presque toutes effondrées, mais la domination espagnole, elle, n'a pas vacillée! Il existe cependant a Antigua de magnifiques endroits pour visiter, découvrir, photographier, loger ou manger. Nous y passons donc 4 jours très agréables, dans un château que nous partageons avec son avenant personnel et c'est tout, bien mieux qu'a la maison!

AutoSafari Chapin

Pas de surf aujourd'hui, tant pis, nous poursuivons jusqu'à l'AutoSafari Chapin encore un peu plus au sud. Perception des tickets, photos des perroquets de l'entrée, Keliane prend le volant pour nous driver à travers les divers enclos. À mi-parc papa a déjà vidé la batterie de son appareil photo! C'est pourtant pas à Sicapate qu'il a eu matière à l'épuiser.
Arrivé chez le roi des animaux, notre princesse ouvre sa portière et fait mine de descendre... Un peu paniquée, Silvia stoppe le véhicule, juste le temps de récupérer sa gamine et de mettre les gaz en direction de la sortie... Tout ce cirque a quelque peu perturbé notre, désormais unique, safari-reporter Eliott. Pour les photos des lions, il nous faudra donc repasser!

Sipacate : El Pacifico!

Baigner les fesses de la princesse dans les eaux chaudes du Pacifique, nous en avions rêvé. Mais arrivés à Sicapate, seuls papa et maman oseront s'aventurer au dehors de l'abri douillet de notre petite Kia Picanto. Sous une paillote ventée, papa prendra ses deux clichés et rentrera trempé. La mer est démontée, le vent et la pluie battante rendent tout session de surf illusoire. Nous quittons la côte du Pacifique sans même avoir effleuré du pied le sable noir de ses plages volcaniques.

El Baul

Sur la route du retour nous découvrons une nouvelle facette de l'art aztèque : d'énormes têtes sculptées.

Finca Vuelo Extremo

Pour commencer la journée, rien de tel qu'une petite visite d'exploitation. Il s'agit ce matin d'une plantation de café installée sur les flancs du volcan Santa Maria. Silvia et Keliane restent sur le plancher des vaches, grimpent avec nous en haut des champs de caféiers et redescendent en marchant accompagnées d'un guide armé... Car on ne sait jamais ce qu'il peut arriver dans cette contrée maya peuplée de pumas, de jaguars, de boas et de nombreux jeunes désœuvrés, trafiquants de drogues et autres truands. Les garçons ont opté pour la voie des airs via 11 tyroliennes tendues de part et d'autre de la combe couverte de plants de café, pour glisser vers le Pacifique en contrebas. À plus de 50m au dessus de la canopé, ils dévalent les pentes du volcan, enjambent les cascades et rejoignent les filles ravies elles aussi par leur balade accompagnée.