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Archive pour février 2012

Guadeloupe – Antigua

La régate est finie, nous partons vers le Nord pour participer à la Heineken regatta. Nous parcourons 100 milles, tribord amure, au travers puis au près avec 25 à 35 nœuds de vent... et toujours 2 mètres de houle. Ça tape dur, les déplacements sont malaisés et les enfants en profitent pour faire une cure de sommeil. Nous passons sous le vent de la Dominique, des Saintes et de la Guadeloupe et vers minuit, nous voilà à Antigua, haut lieu de la voile de luxe et des superyachts. Le changement d'ambiance est radical : nous débarquons à English Harbour sans savoir que nous mettons les pieds dans les jardins de l'amiral Nelson...

Vainqueur !

La dernière journée fût la bonne : 5-1-1. La 10ème manche envoyée in-extremis par le comité de course, dans un vent toujours tordu, permet aux coureurs de retirer leurs deux plus mauvaises manches. Eliott peut donc se débarrasser de ses deux disqualifications(OCS+BFD) qui lui collaient au score. Il finit 1 point devant Violette, qui n'a pas démérité, mais peut-être simplement manqué de réussite aujourd'hui. Un dernier volley avec le reste de l'équipe et nous laissons partir, à regret, les métropolitains qui s'envolent vers la rigueur de l'hiver. De notre coté, nous prenons la direction de Barbuda, avant de nous rendre à Saint-Martin pour participer à la Heineken Regatta. Bon vol !

Rupture de tendon !

Lundi, ça part mal, le temps est à l'orage, le vent est faible et instable. Après 1h d'attente et de changements incessant de parcours, les mouilleurs sont épuisés, le comité de course aussi ! Juste avant le départ le jeune athlète du bord rompt son tendon de stick... il ne manquait que cela au tableau : la casse matériel ! Ni une, ni deux, Sam bricole une réparation de fortune avec notre deuxième safran « vintage », tandis que Boris cours au club tenter de trouver un remplaçant. Le premier départ sera pour les Lasers, nous avons donc le temps de remettre notre coureur sur les rails ! Ouf ! Top départ ! Départ forcément mauvais vu l'expérience d'hier avec ses deux départs prématurés et ses conséquences comptables catastrophiques. Eliott passe 12 à la bouée de largue mais remonte à la troisième place au moment de couper la ligne ! Violette est quatrième. Au classement c'est stable, cinquième, et cela le restera, a moins que le comité ne lance deux manches demain, permettant ainsi de retirer une mauvaise manche supplémentaire... 26 points dans la cas d'Eliott ! Vivement Mardi ! L'après-midi, les filles de l'équipe gagnent la course par équipe devant les martiniquais ! Bravo les filles.

Black Flag !

Pendant que Boris escalade la Montagne Pelée, Eliott caracole en tête de flotte... Bon dimanche donc... Sauf qu'avec deux départs volés sur trois, BFD + OCS, la journée est mauvaise, très mauvaise même, Eliott accumulant 2x26+1 points(BFD-OCS-1) au lieu de 3(1-1-1) ! Par chance, le comité retire la plus mauvais manche, au delà de 5 courses. La sanction se réduit donc à 26 points, mais Eliott a grillé tous ses joker ! Au classement c'est la dégringolade, Eliott passe de second à cinquième. Les locaux Malo, 77 ainsi que 21 ont très bien marché aujourd'hui et se classe 2-3-4. Violette toujours, au top, ne défraye guère la chronique. Après le dessalage en tête, le BFD en tête, le OCS en tête, que fera-t-il demain ? Vivement lundi !

Montagne Pelée !

Ce dimanche, Boris part avec Thomas, le papa de Louis, un autre coureur métropolitain, escalader la tristement célèbre Montagne Pelée. Il rejoignent Morne Rouge via Saint Pierre en voiture, voiture qu'ils garent au premier refuge. Puis, c'est l'ascension à un bon rythme. Ils escaladent la caldeira, montent et redescendent à de maintes reprises cumulant près de 1000 mètres de dénivelé positif. Ils escaladent de gros blocs de lave, projetés là avec une puissance inouïe, montent de raides escaliers, s'écorchent mains et genoux à plat ventre sur la roche humide. Au bout du chemin, au centre de la caldeira, le cône du Chinois à 1395 mètres ; imposant, tourmenté, magnifique, grandiose... Tout n'est que brume, brouillard et crevasses, ils s'égarent mais retrouvent rapidement le sécurisant sentier balisé ! Le mot « éclaircie » reprend ici son sens premier et il faut se jeter sur l'appareil photo pour réussir à immortaliser un bout de mer ou un rayon de soleil. L'escalade ne fût pas veine et au sommet, une trouée leur permet d’apercevoir à la fois l'Atlantique et la Mer des Caraïbes.

La Semaine Nautique de Scoelcher

Après une semaine d'entraînement sur place, les métropolitains ont pris des couleurs tandis qu'Eliott à attrapé un rhume ! Tout le monde a retrouvé ses sensations, sa glisse, sa gestuelle et s'est construit des repères sur ce plan d'eau compliqué. Les métropolitains sont aller se balader sur l'île et sont d'ors et déjà ravis de leur déplacement. https://picasaweb.google.com/113230527098463216507/Shoelcher2012?authuser=0&authkey=Gv1sRgCKSNnNn74cHlpwE&feat=directlink Après un discours tardifs, bilingue et pompeux, vient le défilé des équipes : France, Canada, Bretagne, Barbade, Saint-Barth, Trinidad, Sainte-Lucie, Guadeloupe... suivit d'un pot avec accras et ty punch ! Les forces en présences sont impressionnantes : champion de France, vainqueur de la CIE, sélectionnés des autres pays... Samedi 11h, 3 manches de médium voient Eliott dessaler dans un dernier bord, alors qu'il est en tête de toute la flotte, minimes et benjamin ! Violette et lui terminent régulièrement dans les 10/69 voir dans les 5, minimes et benjamin confondus. Eliott fait 4-1-2. Violette fait 1-3-1 et finit la journée à la première place, devant Eliott. Les locaux sont juste derrière, 21 , 55, 251 ou 52 sont aux aguets et la moindre erreur ou faute d'inattention est fatale.

Schoelcher !

3 semaines que nous attendons cela en Martinique ! 10 jours qu'Eliott s'entraîne, pas toujours jusqu'au coucher du soleil mais souvent avec une bouée sous le vent de plusieurs dizaines de mètres ! 7 mois après sa sélection-invitation validant sa place de 1er à la Coupe Internationale d’Été. Nous sommes à Schoelcher pour participer à la Semaine Nautique, sous le vent de Fort de France. Par chance, une sélective de ligue est organisée la veille de l'arrivée de l'équipe de métropole. L'occasion pour Eliott de remettre les chaussons à l'étrier, avant d'intégrer ladite équipe affûtée venue de l'autre coté de l'océan Atlantique. 1ére manche de 1 2ème manche menée jusqu'au bout... jusqu'à 200m de la ligne, en fait ! 3ème manche de 4. Eliott est loin de ses habitudes, ne claque pas cette sélective et surtout pas ses départs ! Le bilan est cependant positif, car il termine second au classement général. Demain arrive le pôle métropole, Violette mettra probablement tout le monde d'accord... a moins que...

Des basques !

Nous avons croisé d'authentiques basques, descendants des premiers découvreurs des Amériques. Quelques millénaires après leurs aïeux et quelques siècles seulement après Christophe Colomb, ceux-ci ont traversé l'océan Atlantique. Plus frileux ou beaucoup moins chasseurs de baleines, ils ont privilégié la Grande Anse d'Arlet martiniquaise au Groenland ! Lors d'un entraînement optimiste, Boris et Eliott croisaient dans le mouillage quand ils aperçurent un nouveau venu tout jaune. Un class 40 ressemblant étrangement au pogo hendayais de Daniel et François. Ni une ni deux, vérification rapide de l'identité du bateau : il s'agit bien de « Umanak » ! Le plus drôle c'est que François, comme Boris, rêve de partir en Géorgie du Sud sur son Pogo 40... Mais comme Boris, il a dû revoir son programme de navigation, sous la pression familiale, pour se retrouver aux Caraïbes ! Au moins lui navigue en class40 et pas sur un catamaran de croisière. Quelle surprise ! Comme le monde est petit !

Kite Surf ou Funboard : extrait du livre de bord de Boris

1er jour : A midi nous mangeons rapidement pour nous présenter à l'heure au Kite... il y a trop de vent et Eliott ne pourra donc pas en faire, je prend sa place ou plutôt sa tasse ! Le moniteur Yohan, très sympa, nous met rapidement en confiance avec le matériel puis nous rejoignons le site du « lagon » sur une barque locale, propulsé par un 40cv Yamaha. Puissance bien nécessaire pour faire face aux 30kn établis et au fort clapot induit. Au milieu de la baie de Fort de France, autant dire au milieu de nulle part car ladite baie fait 6km de large, il y a un haut-fond de 50cm : l'endroit parfait pour découvrir le Kite, les pieds dans l'eau et la tête dans les nuages. Pendant 3 heures, je découvre ce que l'expression « boire la tasse » recèle comme variantes et manque de me noyer à plusieurs reprises. La maîtrise du cerf-volant n'est pas suffisante pour planer immédiatement, il faut en plus contrôler la planche et c'est là que les bactéries attaquent. Je sors parfois lourdement mon corps trop rigide de l'eau, mais c'est pour y retomber immédiatement. Soit projeté en avant par un surcroît de puissance mal gérée, tracté bouche ouverte à pleine vitesse pendant que mon estomac se remplit de toute l'eau de l'océan. Soit, dans un dérapage incontrôlé, je percute l'eau sur le dos, naseaux grands ouverts, le circuit d'eau sous pression me permet alors de ressentir toute la complexité de mon système rhino. Bref, le bord de kite ce ne sera pas pour cette fois et je me réinscrit pour lundi. Il va bien falloir que j'y arrive. Au bateau, je suis vanné. 2ème jour : Remonté à bloc je salue Yoan, chausse mon équipement et me lance dans la session de Kite dont le but est de réussir à sortir de l'eau. Incroyablement, chausser la planche devient facile, boire toute l'eau de l’océan tout en continuant à régler sa voile, une évidence. Du coup je sors rapidement la tête de l'eau, puis les fesses... ça y est, je plane... un peu et VLAN : la vautre ! Une belle frontale tractée les yeux grands ouverts, je découvre sous pression mon système oculaire : les yeux sont ronds, c'est sûr, car on peut en faire le tour, comme la terre. Quelques vols planés plus loin, je plane bien et me plante de moins en moins. Quelques erreurs de bases me font prendre quelques mètres de hauteur « mais l'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage », systématiquement violent. Au sortir de l'eau, je suis rassuré, encore capable d'apprendre un sport « débile » rapidement sans trop me faire mal. Les gars du club aussi semblent dire que planer en 2 jours n'est pas chose courante. Yoan est un peu déçu quand je me renseigne pour du matos de planche... il pensait que j'avais accroché. En fait, il y a dans ce sport un parfum de parapente et de puissance incontrôlable. Ajoutez à cela un zeste de manque d'autonomie, du moins sur une côte sous le vent où il faut un bateau sécurité, c'est sûr. Et vous obtenez un sport sûrement très rigolo, probablement assez accidentogène nécessitant la veille attentive d'un adulte. Pas trop adapté à notre situation de tour du mondistes que Nicolas Fouillet appelle : les naufragés du Bounty !

Pause Martiniquaise

Après le départ des rois mages clôturant nos 4 premiers mois de visite des Caraïbes, nous faisons une pause en Martinique. Une pause ? On reste statiques jusqu'à la régate d'Eliott. On fait du CNED, des plages et des entraînements d'optimists. On essaye aussi d'engraisser notre « steakino », alias Kicco, qui n'aime définitivement pas les aliments anglo-saxons. A Fort de France, nous assistons à l'ouverture du carnaval, rien à voir avec Trinidad, mais les performances musicales des divers groupes sont assez impressionnantes. A l'Anse Mitan, Boris boit la moitié de l'océan en essayant de se mettre au Kite Surf. Nous y retrouvons nos amis d'Oxygen, le Catana 47, prenons livraison d'un wakeboard. Nous décidons aussi de participer ensemble à la Heineken regatta début Mars, pour le fun, pas pour la gagne... quoique ! A l'Anse à l'Ane on re-découvre les joies du clapot au mouillage en catamaran ! Dommage car l'endroit est vraiment joli et la plage très agréable. A la Grande Anse d'Arlet on vend enfin notre moteur 5cv qui traîne sur notre tableau arrière depuis qu'il s'est fait supplanter par le 15cv Mercury, soit depuis Grenada. 21 jours en Martinique ? C'est 21 couchers de soleil avec rayon vert. C'est 210 arcs en ciels souvent empilés, 3 par 3. A tel point que Cristoforo Colombo, en bon Italien, aurait pu appeler l'arc antillais : « l'Arcobaleno ». C'est donc aussi 210 grains pluvieux... et oui, il pleut sous le soleil !