Sainte Lucie
Nous arrivons par le Nord en provenance de la Martinique, l’approche de l’île est battue par les vents et les vagues.
Dans la première baie que nous apercevons, un complexe hôtelier, récent et visiblement tout confort, qui résume assez bien la côte de Sainte-Lucie.
Nous contournons Pigeon Island pour accéder à l’immense Rodney Bay. Une fois ancrés, nous débarquons à Iggy Marina, l’ambiance est très british. De riches maisons bordent la marina, gazon impeccable, petit dock pour gros bateau et autre jet ski stockés au sec. Cela fait un peu penser à Port Grimau, en beaucoup plus opulent.
Sur le quai, les enfants repèrent immédiatement le Black Pearl, de Pirate des Caraibes, nous nous dirigeons vers le bateau ; un garde en tenue nous indique qu’il doit nous accompagner sur le quai, question de sécurité, le service semble gratuit, c’est le cas. Le personnel de la marina est très nombreux, au regard de la dizaine de bateaux qui y prend place; les gardes, les jardiniers, les bars et restaurants, tout semble dimensionné pour une toute autre activité ; il est vrai que nous sommes en basse saison.
Boris effectue la clearance au bureau de douane, le formulaire est très complet, les copies carbones sont très fatiguées, là aussi ils y a beaucoup de douaniers, 1h30 est nécessaire pour valider notre entrée sur le sol local.
Le lendemain, nous débarquons sur Pigeon Island, une super balade, avec des points de vues magnifiques et une histoire riche en coups de canons. L’île fut française avant d’être anglaise, le fort servait de base arrière et de poste d’observation pour attaquer la Martinique, visible par temps clair. Plus tard, les américains utilisaient le Fort Rodney comme station radio lors de la seconde guerre mondiale.
C’est un parc National, nous devons nous acquitter de la redevance d’entrée, nous ne comprenons pas un mot de l’anglais des locaux, on en revient au papier stylos pour se faire expliquer les prix.
Rodney Bay est cernée d’hôtels rutilants et la baie sert de parc de jeux aux touristes anglophones : voile, jet ski, plongée, parachute ascensionnel, tout y est. En basse saison on est plutôt tranquille.
Juste à coté il y a un petit village de pêcheurs, Gros Islet, qui est en total contraste avec les magasins free tax pleins de produits industrialisés. On a raté la fête du vendredi soir qui semble très sympa (musique, tapas, danses...). Mais le mardi soir tout le mouillage peut suivre le prêche du pasteur local qui ne lésine pas sur les décibels.
Cap sur Marigot Bay, le guide Patuelli annonce une plage « carte postale », Silvia ne peut résister à la tentation de s’y baigner. Thomas, le boy boat du coin, nous accueille et nous vend un amarrage sur bouée pour 30$EC(8 euros), son argument majeur : « il y a trop de bouées et pas assez de bateaux », traduisez « j’ai besoin de bosser ». La plage est effectivement jolie, mais nous préférerons Cochon Bay, plus loin.
Ici les 2 hotels sont franchement luxueux, on se balade dans la marina, décors Disney Land. Une petite ballade dans le bourg tout proche, mais 120m plu haut !-( nous confirme que le niveau de vie est assez bas. L’activité touristique semble se cantonner à la côte, dans de grands hôtels qui occupent l’essentiel des baies que nous visitons.
Johnny Walker Black apprend aux enfants à faire un poisson en feuille de cocotier, c’est sympa… non, c’est payant 20$EC, pas trop négociable !
Descente à Anse La Raye, nous mouillons non loin de la plage, les fonds sont accores avec rapidement 200m au sondeur. Quelques pêcheurs remontent leur filet le long de la plage. Au coucher du soleil, les couleurs sont splendides, le contraste de la plage de sable noir fait ressortir les vives couleurs des barques. Eliott en profite pour récupérer quelques petites proies… la pêche au vif qui suivra nous verra perdre quelques hameçons dévorés par de mystérieux barracudas, probablement aussi restés crochés au fond.
Chouette, c’est « Fish fest » à Anse La Raye, Kicco est un peu moins content, mais cela nous permet de voir des poissons coffres et de nombreux coquillages… pour nous c’est langouste+++ à 50$EC (13 euros).
Nous poursuivons notre descente vers La Soufrière autour de laquelle nous voulons faire les balades : bains de boue chaude, cascades et jardin botanique. En passant on s’arrête à l’anse des cochons, petite anse ; seules deux bouées d’amarrage sont dispos, mais par chance l’une d’elle vient de se libérer. Michel nous amarre, nous lui achèterons 2 Noix de cocos à 10$EC. La plage de sable gris se prolonge à flanc de coteaux par une forêt dense parsemée de quelques bungalows : calme, luxe et tranquillité.
Silvia et les enfants plongent pendant que Boris va faire des châteaux de sable avec Kéliane.
MAGNIFIQUES, les fonds sont splendides, par 3 à 5 mètres de fonds, les poissons disputent aux coraux et aux éponges, les couleurs et les formes les plus attrayantes.
Notre APN subaquatique a fait plouf, nous ne pouvons donc que vous raconter. Nous voyons notre premier barracuda en plongée, impressionnant, serein, carnassier.
Une dernière plongée dans un nuage de sergents majors et nous voici parti pour la Soufrière.
Une tortue nous rend visite, nous naviguons avec les dauphins et arrivons en fin d’après midi au pieds des deux pitons, symboles de l’île, majestueux.
Arrivée à la Soufrière l’agressivité des boy–boat, Jonas et consort, le soir puis à nouveau le matin nous fera finalement fuir vers Rodney Bay pour effectuer la clearance de sortie : pas de bain de boue cette fois ci.
Nous reviendrons en saison, quand l’affluence nous rendra moins visible et fournira plus de travail au BB qui seront probablement de fait, moins agressif.
A l'occasion, nous faisons connaissance avec Régis qui vient en voisin nous prêter main forte lorsqu'il entend le ton monté (merci Régis). Il fuit lui aussi la Soufrière suite à une altercation avec un autre BB décidément trop insistant.
Nous le retrouvons ensuite avec sa famille, Margot, Clémence et Valérie à Rodney Bay, pour partager un moment fort sympathique.
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