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Grenadines

Le pain de Petit-Tabac

Au sortir des Tobagos Cays, nous passons à Petit-Tabac, un confetti d’île perdu au large ; juste un morceau de plage avec quelques cocotiers. Pirates de Caraïbes fut en partie tourné sur cette île. Pendant que Silvia et Eliott se font quelques frayeurs en nageant avec des barracudas gros comme des requins, Kicco et Boris concoctent du pain, l’aliment le plus regretté du bord, avec les yaourts. Quel simplicité ! De la farine, de l’eau et hop le tour est joué. La séance est orchestrée par Kicco qui a visité la boulangerie d’Arbonne, avec sa classe. Il sépare les boules de pâte : deux pour les pizzas que nous mangeons à midi et deux pour les divers petits pains réservés au goûté. Quel délice !

Mayreau et les Tobagos

Notre périple nous amène à Mayreau puis aux Tobagos Cays. A Mayreau nous trouverons un trou à langoustes. Eliott passera plusieurs heures avec Boris puis avec Silvia a essayer d’en pécher, sans jamais en attraper une ! Certes nous avons cassé des antennes, parfois même deux à la fois, en caressant l’espoir d’en déguster au diner… mais elle sont très malines et décidément peu câlines ces langoustes.

Petit Bateau et Petit Rameau

Nous arrivons aux Tobagos Cays via Petit Bateau et Petit Rameau, mouillage désert à l’inverse des indications du guide. Immédiatement nous sommes séduits par les crabes des cocotiers énormes et sommes assaillis par les moustiques : nous sommes bien dans un Parc National ! Nous nageons avec les enfants jusqu'à Baradal, débarquons sur la plage et visitons pieds nus son unique chemin de sable, puis de lave, puis d'épines de cactus ! Au détour du sentier, un, puis deux, puis trois iguanes immobiles et majestueux observent nos déplacements. L'un s'enfuit en nous donnant l'impression d'avoir les pattes arrières trop longues. Ils sont partout, dans les arbres, sur le sol, des gris, des bruns des rayés, des gros et des petits. De grosses tortues de terres participent aussi au bain de soleil. Dans l’eau, c’est l’émerveillement : nous nageons avec les tortues, les barracudas, les raies léopard et pastenagues, autant d’animaux qui font chacun la taille de Kicco.

Lever de soleil sur Petit Bateau

La barrière, la faune, les îles rocailleuses, les poissons : les Tobagos Cays sont un concentré de Caraïbes…

Petit Nevis

En attendant que le voilier de Port Elizabeth ait fini de remettre en état notre grand-voile, nous partons faire une virée à Petit-Nevis. Le guide Patuelli nous annonce une île baleinière, toute entière consacrée à la découpe des cétacés et à la transformation de leur graisse… C’était il y a 10 ans, pas trace d’une côte, pas de vertèbre ni même un os de machoire. La balade est jolie, nous trouvons un repère de lambis et ramassons quelques coraux échoués sur la plage en prévision de futures activités manuelles. La journée pluvieuse nous pousse à sortir le Monopoly ; Eliott nous met une raclée, comme jadis sur le vieux continent ! Retour à Béquia, un vivaneau oreilles noires vient goûter du poulpe… ceci nous changera du barracuda.

Balade à Friendship Bay (Béquia)

Ce matin c’est balade. Départ à 7h pour éviter de marcher sous le soleil brulant dès le début. Nous déposons l’annexe au ponton du petit restaurant en bord de plage ; suit l’inévitable cérémonie de la mise des chaussures. Là, sous nos pieds, à 10 mètres de la plage, une raie manta passe assister à la scène. Nous partons à pied à FriendShip bay, grande bay, plage splendide, pas un chat, juste quelques pécheurs et deux jardiniers qui nous « offrent » quelques noix de coco à boire. La barrière de corail est singulière : d’un plateau avec 50cm d’eau, nous évoluons au-dessus d’un aplomb de 5 mètres. On prendrait bien quelques photos, mais notre appareil sous marin « a fait plouf ». Au retour nous prenons le bus sous une pluie diluvienne, trempés mais contents : c’était une belle balade dont il nous reste l’image de la raie manta.

Turtle farm

Mercredi matin, nous prenons un taxi rigolo qui nous emmène à Turtle Farm. En chemin nous voyons des fleurs de toutes les couleurs, des résidences américaines et françaises, des cocoteraies et des baies : Industry Bay et Spring Bay. La côte au vent est sauvage et moins accessible. Nous arrivons à Turtle Farm qui nous surprend : la ferme est toute petite mais elle jouxte une ferme "classique" (chèvres, pigeons, poulets, dindes et beaucoup de chiens). Nous entrons enfin dans la ferme aux tortues, une dame très gentille nous explique en anglais et Boris traduit en français. Il y a 300 bébés réparis dans deux bassins. Du coté de l'infirmerie, il y a aussi deux bassins avec des tortues en convalescence : l'une à une maladie rare, l'autre à une nageoire coupée. Dans le bassin général, les tortues font des allers-retours. Il y a deux espèces : la tortue verte et la tortue "old hegg" qui était en voie d'extinction. "The Old Hegg sanctuary" a relaché 1000 tortues de 5 ans, en 15 ans d'éxistence. Nous reprenons le taxi rigolo et nous filons direct chez "Pizza Hut" pour nous restaurer.

Bequia nous voilà

Depuis hier, nous croisons des cargos improbables tirés d’un Corto Maltèse. Que font-ils ? Où vont-ils ? Routes aléatoires, vitesses variables, entretien approximatif ; il est aisé d’imaginer tous les trafics, contrebandes et équipages. Parfois on aperçoit un matelot sur le pont mouvementé d’un cargo vide, balloté bord sur bord, travers à la lame. Le vent monte à 25kn, puis 30kn, Eliott pêche une coryphène…le spi qui ne descend pas et nous voilà partis, sous le soleil, par 30 kn avec un spi bloqué en tête de mât et une dorade en bout de ligne, ambiance ! Kéliane se réveille et le tableau est complet : la famille Rohou en vrac, un classique. Ce soir, Boris montera changer les poulies de drisses de spi, qui sont hors service, comme une bonne partie de l’accastillage. 15h, on arrive à Port Elizabeth (Bequia, Grenadines de Saint Vincent). On dirait un port industriel, mais sans industries, avec des cargos au mouillage… des cargos de bandes dessinées.