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Dominique

Fort Shirley

Après un copieux repas, nous mettons le cap sur le warf de Fort Shirley. À 7 dans l'annexe, avec le vent dans le dos, nous atteignons rapidement notre point de débarquement. Après le passage obligé par la billetterie, nous attaquons la montée vers le fort! Une première porte avec une première enceinte, puis la vue sur le fort. Magnifique ! Nous filons droit dessus pour découvrir une première plate forme avec 6 canons et une vue magnifique sur la baie de Portsmouth. Encore une fois,nous trouvons le site génial. En fait, je finis par manquer de superlatifs pour vous d'écrire la beauté voir la magnificence des nombreux sites que nous voyons ou visitons! Nous poursuivons la visite par le quartier général, fort bien restauré et dont l'étage sert de salle de mariage entre autres festivités. Une petite grimpette nous amène à un point de vue, paraît-il, inoubliable. La montée se fait tranquillement, sans trop d'efforts, au travers de la forêt. La chose qui me surprend le plus est la quasi absence de chant d'oiseau. M'étant un moment retrouvé seul, je me suis dit que je pourrai les ouïr. Mais rien, que nenni ! J'en parle un peu plus tard à notre capitaine, qui m'explique que souvent sûre les isthmes, il y a peu d'oiseau et que le plus souvent, il faut pénétrer dans les "terres" pour les entendre, plus que les voir... sauf peut-être avec un bon guide ! Au terme de 20 minutes de marche. Nous arrivons au point de vue unique sur rien ! Le panorama est totalement masqué par la végétation. Seul un lourd canon trône là, pour nous rappeler que les Antilles furent pendant longtemps des lieux d'affrontement entre les nations européennes, et tout particulièrement entre les frères ennemis que sont la perfide Albion et les froggies! Déçus que nous sommes, Boris nous embarque sur un chemin de chèvre. Peine perdu, celui-ci ne mène que vers un site en cours de fouille. Enfin, tout juste balisées ! Nous retournons vers l'annexes sans oublier de faire un stop pour l’achat des souvenirs. Les Rohou rentrent en dinghy : solution, rapide et facile, quoi qu'un tantinet humide. Anne et moi même optons pour la marche. C'est un vrai plaisir, car nous pouvons enfin entendre de nombreux chant d'oiseaux, sans les voir bien-sûr!!! Petit Pierre.

Les indiens Kalinagos

Ppir et Boris partent à la recherche d'un taxi pour nous conduire à la réserve indienne. Ils passent au marché acheter quelques tomates à une jolie black. Les saisons passent, il fait plus frais et il n'y a plus d'avocats, ni de noix de coco sur les marchés. Ils trouvent finalement un taxi-man visiblement pas très fort en maths qu'ils engagent pour 300$EC la journée. RDV est donné à 10h devant le Big Papa's bar. Retour au bateau, préparation des momes, traditionnel sketch de Kicco qui ne veut pas y aller... Nous voici dans le mini-bus, longeons la rivière, escaladons la montagne pour changer de versant de l'île... la côte au vent sauvage et ventée, les villages de pêcheurs et enfin nous arrivons à la réserve indienne. Par chance Brian, notre chauffeur, n'a rien du Fonzy de Grenada et nous pouvons profiter du paysage. Brian nous indique que nous sommes arrivés au bout de la réserve, rien à voir de toutes les façons !!! Il y a pourtant bien un village traditionnel dans le coin. Après quelques hésitations et demandes de renseignements, nous nous faisons indiquer ledit village. Le taxi-guide n'est jamais venu ici et ne connaît pas un des principaux sites d'intérêt de son pays, à 20km de chez lui... Bref, Brian c'est pas Andy du Lion's Tour, à Roseau. Nous visitons le village : cases traditionnelles, histoires traditionnelles, barques traditionnelles, pain traditionnel fait de manioc et de coco (excellent), danses traditionnelles avec participation de Ppir, Silvia et Boris, outils traditionnels, taxe d'entrée de 10$US traditionnelle... Super, la guide est sympa et intéressante, le site aussi. Un point sympa et surprenant est qu'ici, dans leur réserve, les indiens kalinago descendants directs des indiens karibs présentés comme cannibales dans toutes les îles parcourues jusqu'ici sont décrits comme d'aimables agriculteurs. La vérité est probablement entre les deux est la guide nous présente une explication possible : les espagnols voyants les ossements des morts, conservés sous les maisons, conclurent au cannibalisme des tribus locales alors qu'il s'agissait là de sépultures. Elle ajoute avec malice, que s'ils avaient été cannible, ses ancêtres auraient mangé les espagnols plutôt que de les accueillir !

La rivière indienne

Jeudi 12, 10H : comme convenu Spaghetti, notre boy-boat sur Portsmouth, vient nous embarquer pour visiter la rivière indienne. Il chevauche un bateau de pêche traditionnel, en bois, modulable pour transporter du fret, des passagers ou encore aller à la pêche, le même que ses copains. Chaque boy-boat le décore avec plus ou moins bon goût et surtout y inscrit son nom ou pseudonyme en toute lettre. Dans la baie de Portsmouth, le syndicat des boys-boats compte quelques pointures : Antonio Banderas, Strong-Flex, Bounty comme le paradis, Fruit-Man, Bread-Man... Après une courte navigation, nous payons la taxe sur les parcs Nationaux et partons à la découverte de la rivière, non pas au moteur trop polluant, mais à l'aviron. Spaghetti remonte son engin, un 40 Cv qui semble être le standard local. Puis il installe les avirons et vogue la galère. La remontée commence lentement au milieu d'une belle mangrove. La faune se dévoile peu à peu aidée en cela par Spaghetti, qui essaye tant bien que mal de se remettre de la "fête" de la veille... Nous voyons une aigrette puis des crabes et des poissons. Spaghetti bifurque pour remonter un bras de la rivière, le temps d'une courte présentation du site où fût tournée la scène du sorcier dans "Pirate des Caraïbes II" avec Johnny Depp. Pas de chance pour les filles, le Capitaine Jack Sparrow n'est pas là ! Nous reprenons notre périple, au grès des vires et des découvertes. La fête de Spaghetti se fait vraiment sentir : de volubile la veille, il est devenu peu loquace aujourd'hui. Ses paupières sont lourdes et nous devons lui sous-tirer les dread-locks du nez. Nous sommes aidés en cela par une jeune savoyarde, fraîchement débarquée en Dominique en bateau-stop. Elle est tombée amoureuse du pays en 2 jours et souhaite y faire un bout de vie... une jeune rêveuse ! Pour l'instant, elle nous accompagne jusqu'à notre destination : un petit débarcadère au pied d'un bar. Elle vie là en cherchant un travail, le lieux semble pourtant bien isolé... De notre côté, nous partons nous promener vers l'aval, en suivant le chemin qui mène à la ville. Celui-ci serpente au travers d'une ancienne bananerai où la végétation reprend peu à peu ses droits. C'est l'occasion d'observer un colibri. Spaghetti profite de cette pause pour nous préparer des petits cadeaux souvenirs en feuilles de cocotier : criquets, poissons, colibris. Il est temps de rentrer, porté par le courant c'est plus facile! Nous revoyons les différents animaux que nous n'avions qu'entre aperçu et découvrons un nouvel oiseau : un aigle pêcheur, superbe! Puis, juste avant de remettre le moteur, notre Spaghetti de guide aperçoit sur une branche, un bel iguane en train de faire la sieste. C'est la cerise sur la rivière et le signal du retour motorisé vers notre vaillante monture à deux coques.