Get Adobe Flash player

California

Death Valley NP

Nous contournons la Sierra Nevada et ses champs de pétrole par le sud, le paysage devient rapidement sec. La vaste plaine côtière n'est qu'une immense orangeraie, sur des centaines de kilomètres ! Deux jours 86 mètres sous le niveau de la mer, dans la région la plus chaude du monde. Le décor est à la hauteur de la légende : géologique et minéral exclusivement ! Des quelques indiens qui vivaient là, nous ne voyons rien que quelques paniers en osier. Seule reste la trace des prospecteurs, des mineurs, de cette folle épopée vers l'or et la richesse. En 1849, un groupe de pionniers se perd dans le désert. Sauvés in-extremis par deux d'entre eux partis quérir secours à plus de 240 miles, ils donneront le nom à cette contrée désolée en concluant leur faux pas par un "Goodbye Death Valley". Ce sont les 49ers. L'exploitation minière ne fait que commencer, avec toute sa corolle d'extrême, du plus riche au plus pauvre, du plus chanceux au moins veinard qui ne trouvera pas une pépite en vingt ans d'errance dans ce No Man's Land. Les mines poussent comme des champignons, atteignent rapidement des tailles confortables de 10 à 20 milles âmes avec casinos, théâtres, hotels et saloons avant d'être abandonnées, dix ou quinze ans seulement après leur naissance ! Les entrepreneurs s'enrichissent rapidement et extrapolent des solutions à l'image du climat, extrême comme ces 5 convois de 2 chariots de Borax et d'un chariot d'eau tirés par 20 mules sur 160 miles pour rejoindre la voie de chemin de fer à travers le désert. Des mines, il ne reste que les ruines, la vallée a retrouvée sa quiétude et sa beauté sculptée depuis de longues années par l'eau puis la sécheresse dans la richesse géologique de cette région tourmentée, volcanique, cisaillée... Nous parcourons la vallée à la découverte de ses extravagances : Mosaic Canyon Dante's View Zabriskie Point Badwater Dunes Harmony Borax Works Natural Bridge Mortelle la balade !

Séquoia & Kings Canyon National Park.

General Grant & Sherman Tree, les deux plus gros arbres du monde ! Tokopa Falls et ses marmottes presque à toucher, des cerfs, des champignons et des batailles de boules de neige. Moro Rock enfin, époustouflant. Attention au vertige !

Yosemite.

Un froid de canard, des sommets enneigés, des randos à flancs de falaises, des cascades gigantesques, des ours, des cerfs, des écureuils et des piverts bizarrement bleus, des séquoias multimillenaires, des indiens, un village du Far West... Nous sommes enchantés par ce premier Park National d'une incroyable beauté.

Route One

On change de plaque tectonique en traversant la faille de San Andreas pour rejoindre la route One qui longe la côte californienne, Pigeon Point, Nuevo Ano, Santa Cruz, Et bien sur, l'Aquarium de Monterrey !

San Francisco… So Giant’s !

Les Cable-Cars, les railways, les bateaux à vapeur, les musées et expositions, les tours et les parcs, le Golden Gate Park, le GG Bridge et le GG Yacht Club, ChinaTown, les rues en pente et leurs maisons victoriennes, les gens et les shérifs, les burgers et les centres commerciaux, les Painted Ladies, Alcatraz et Al Capone, les oies, bisons, pigeons guillemots, snowy egrets, ratons laveurs, l'Academy of Siences, l'America's Cup, l'AT&T Park... Tout ici est si... "Giant's" !

Tioga

Trois jours après avoir quitté notre maison flottante de quarante quatre pieds, nous embarquons dans un nouveau "chez nous roulant" de vingt quatre. Le gréement prend l'allure d'une antenne TV. Les Volvo 30 deviennent Ford 350. Les 4 confortables cabines avec salles de bains privatives et vaste espace à vivre indépendant se muent en une unique pièce pourvue de deux lits doubles, d'une ridicule cuisine, d'une table pour 4 et non 5, ainsi que d'une minuscule salle de bain. Notre capacité en eau et en gaz diminue de moitié, seul le frigo gagne en volume ! Notre espace vital se réduit donc pour 87 jours de promiscuité. Après 19 mois d'immuable horizontalité bleue, la vue du salon prend de la pente et de la couleur !

Back to North !

Pire qu'à Cuba où le voyage prend fin en haut du vétuste escalier mobile d'accès à l'avion, notre voyage au Panama s'arrête dès l'arrivée à l'aérogare, international à souhait. Pour nous le nord commence ici, par huit ou neuf degrés de latitude. Nous faisons une escale à Miami avant de nous glisser dans un vol pour San Francisco. Et après une nuit un peu chahutée et peu reposante, nous arrivons enfin aux pieds du Golden Gate Bridge. Au débarqué de l'avion, nous tombons sur un distributeur automatique de produits électroniques. Il y à là tout ce dont nous avons rêvé pendant deux ans, condensé dans une machine de deux mètres sur deux à paiement par carte bleue ! Des IPad dont nous avions acquis un exemplaire après six heures de bus au Mexique... Des téléphones prépayés, cinq heures de bus (aller) au Panama... Un appareil photo Canon attendu à bord pendant deux mois.... Un lecteur de carte SD pour IPad... Des cartes SD... Des clés USB... Les séquoias et les cerisiers remplacent les cocotiers et les manguiers en fleur. Le ciel azur ou brumeux comme le sol verdoyant est zébré de larges cordons de béton. Nous volons de passerelles en skytrains, d'échangeurs en bretelles d'accès, sans jamais réellement poser pieds à terre. La jungle de Miguel, les pistes rouges et terreuses, la faune à portée de main, de vue ou d'ouïe, n'est plus. Nous sommes au pays de la bagnole. La ville ressemble à s'y méprendre à un circuit de voitures HotWheels, avec ses arabesques tortueuses, ses enchevêtrement d'ouvrages d'arts, ses empilements de voies rapides, ses pick up tuning, ses vielles Buicks, ses Ferraris et ses shérifs... A 55 MPH sur la déserte voie rapide réservée au covoiturage, nous doublons d'énormes embouteillages. Ils sont loin les camion-bennes cubains, les minivans guatémaltèques bondés, les schoolbus panaméens chargés jusqu'à outrance, jusqu'à la limite non pas du confort mais des capacités mécaniques des véhicules. On dirait au contraire qu'ici, la voiture est exclusivement individuelle. Nous ne saurons jamais si la maman qui sied dans la Mercedes à nos côté, allaite ses petits, va à Panama ou à Paris... Mange du poulet avec des frites et du soda avant de tout jeter par la fenêtre, comme c'est la norme plus au sud... Nous ne verrons qu'une ombre derrière une vitre teintée, impersonnelle et fuyante, inaccessible. Hasard ou généralité, nous ne distinguerons pas non plus son sourire ! ...Nous y sommes... Au Nord... Mais pas question de dormir ou de mollir car nous n'avons prévu que trois jours pour trouver, acheter et embarquer dans un camping car en direction des grands parcs de l'ouest. C'est parti pour 90 jours de visite des USA !