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Barbuda

Le ventilo est en congé !

6 mois que nous cheminons au près dans les canaux des Caraïbes, 30 à 35 nœuds de ¾ avant et 3 mètres de creux. Ca tape, ca cogne, les bosses de ris casses en série, les drisses souffrent et le bateau travail, grince et gémît sous la contrainte et les coups des vagues. Mais depuis Barbuda nous soufflons, nous faisons de l’ouest, nous laissons enfin propulser, comme Christophe (Colomb) en son temps, par le vent portant. Déjà le printemps ou simple vicicitude de la natue, les alizés se font moins forts et restent à l’est (90°, parfois ils soufflents du Nord-est ce qui serait bien plus avantageux). La houle se fait moins grosse et notre vitesse décroît dans des bords de plein vent arrière à 6 nœuds. Les marins disent : « plein cul ! » ! Jamais contents ces marins !

Jam n’est pas Fonzy !

A 10h, Jam le rasta nous retrouve derrière le cordon de dune, du coté du lagon, et nous embarque dans sa pirogue propulsée par 60 chevaux japonais. Direction Bird Island puis Codrington. A 100 à l'heure sur le lagon, dans 2 pieds d'eau, nous slalomons entre les patates de corail et les palétuviers. Kéliane s'accroche à papa, Silvia s'accroche à son banc, les garçons sont aux premières loges, à l'avant. Malgré les vagues et le vent de 30 noeuds, le vieux pilote réussit à tenir la promesse faite à Kicco de ne point le mouiller. Il évite chaque vague, négocie chaque crête avec une belle habilité, fruit de l'expérience et de la passion ; du plaisir visible, palpable. Les enfants sont aux anges. Mais au bout de 20 minutes, c'est l'échec, le planté, le petit coup de vent en trop associé à la petite vague scélérate, minable petite vaguelette de 25 centimètre de haut, le loupé, la déconfiture... L'écume monte haut et le vent de travers la rabat violemment, rinçant des marmots sur la pointe avant jusqu'au vieux pilote, assis près du moteur, 10 mètres en arrière. Pilote soudain tout penaud ! Bird Island est une incroyablement dense colonie de Frégates. Les mâles arborent de belles gorges rouges pour séduire les femelles, les petits apprennent à voler tandis que les touts petits perdent leur duvet. Après cette pause éducative, direction Codrington, à fond ! Mais cette fois, bien à l'abri derrière les cailles, le vieux guide ne se fait pas avoir et nous arrivons bien au sec. L'après-midi, nous visitons des grottes dans lesquelles vécurent les indiens Arawaks. Ils y ont laissé quelques dessins rupestres. Nous prenons un repas en bord de route, à base de « Jerk Chicken » et « Baked Potatoes », puis rentrons au bateau avec le vieux Jam aux commandes... à 100 à l'heure sur la lagune !